Le lycée Saint-Jean-Baptiste-de-La Salle, à Reims, est le seul lycée privé en France à détenir le label « lycée des métiers de
l'audiovisuel ». Les jeunes y développent des compétences reconnues et appréciées par les professionnels.
«
N
ous disposons de la filière complète depuis le BEP jusqu'à la licence professionnelle Ménatis. Nous sommes le seul établissement
privé sous contrat d'association avec l'Etat à proposer le BTS Métiers de l'audiovisuel* avec quatre options: gestion de production,
métiers du son, montage et postproduction, techniques d'ingénierie et exploitation des équipements », expose Marc Besancenez,
directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques au lycée Saint Jean-Baptiste de La Salle de Reims. L’éducation
à l'image s'exerce aussi particulièrement auprès des élèves du lycée général et technologique (S et STI2D) qui suivent l'option
cinéma, et évidemment auprès des étudiants qui préparent le BTS Design graphique, option communication et médias numériques, par la
voie de l'apprentissage.
A
vec son label « lycée des métiers de l'audiovisuel », l'établissement garantit le suivi des élèves et
assure des passerelles entre les formations.
M
étier de passionnés, l'audiovisuel attire de nombreux jeunes, même si le cursus est très sélectif compte tenu du marché de l'emploi.
À Reims, le BTS audiovisuel accueille quinze étudiants par année et par option pour plus de trois cents demandes. Les jeunes retenus
bénéficient de conditions de travail privilégiées, avec deux plateaux de télévision, deux régies, des studios de montage, de son et
d'enregistrement. « Des professionnels nous aident via la taxe d'apprentissage et le don de matériel. Nous avons la chance de
travailler avec un équipement de pro », précise Marc Besancenez.
Des expériences de terrain
L
es élèves de bac pro répondent à de nombreuses sollicitations extérieures. En lien avec le théâtre, le conservatoire, les salles de
spectacles de la ville, ils réalisent de petites séquences filmées. Chaque année, ils participent au concours « Je filme le métier
qui me plaît ». « Les élèves ont reçu, l'an dernier, le Clap d'or, le premier prix, avec "Ce fût surprenant", un film de trois
minutes sur le métier de tonnelier », relate le directeur délégué. Institutions, entreprises, associations s'adressent aussi à
l'établissement pour des commandes de films. Celles qui présentent un intérêt pédagogique et celles qui peuvent être sujet d'examen
sont retenues.
L
es BTS sont d'ailleurs actuellement en train de plancher sur « 24 heures dans la vie d'un Frère lasallien : des laudes au
coucher », avec un tournage prévu à la communauté Domrémy, à Paris (XIII"). Pour cette vidéo, comme pour les réalisations qui
valident l'obtention du BTS, des équipes pluridisciplinaires d'étudiants de chaque option sont formées, chacun étant autonome, en
responsabilité directe de réussite pour sa partie et pour le projet global. Enfin, le lycée participe régulièrement à des
festivals, « une façon de mettre les jeunes dans la boucle, de se faire un réseau de relations », indique le directeur délégué.
Il souligne : « Six mois après le diplôme, 85% des jeunes sont intermittents du spectacle et travaillent sur un mode projet. Certains
le resteront. D'autres obtiendront un contrat, notamment chez France Télévisions qui reconnaît la qualité de nos formations. Tous
savent qu'ils s'engagent dans une voie où les valeurs du respect et du travail priment. Ils savent qu'ils ne compteront pas leurs
heures. C'est une vie d'artiste. »
* L'ensemble scoloire Saint-Genès - La Salle à Bordeaux propose le BTS oudiovisuel par la voie de l'opprentissage ou sous statut
scolaire hors contrat . Des enseignants du lycée Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle de Reims y interviennent. Une nouvelle formation
"CinéLab", privée hors contrat, vient d'ouvrir à La Salle Saint-Etienne. Une année de mise à niveau, tremplin vers les cursus
supérieurs en audiovisuel.
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