C
e monument impressionne toujours par ses dimensions, son élévation et sa majesté. Il faut s'y représenter, dans un décor
autrement plus fastueux qu'aujourd'hui, le jeune Jean-Baptiste sensible aux liturgies solennelles. Dès l'âge de onze ans,
il déclare qu'il veut devenir prêtre.
A seize ans, son intention se confirme, et en 1667, l'archevêque le nomme chanoine. Il se voit attribuer, dans le choeur, la stalle 21, aux lieux et place d'un cousin âgé qui avait voulu cette mutation en raison de la piété et de l'ardeur aux études du jeune homme. L es chanoines qui entouraient autrefois l’évêque pour l’aider à gérer le diocèse de Reims vivaient dans une enceinte canoniale ouverte aux passants la journée. C et enclos comprenait le cloître, les bâtiments nécessaires à la vie commune, les écoles et toutes les dépendances utiles à l'administration de leurs domaines et à l'exercice de leur juridiction seigneuriale sur une partie de la ville (granges, celliers, tribunal et prison). Il y avait également des boutiques, en particulier des merciers et des libraires imprimeurs. C ’était une vraie petite ville dans la ville ! Les constructions du chapitre ont quasi toutes disparu aujourd’hui. L a porte du Chapitre, construite en 1531, est un vestige de cet “enclos”. L e Samedi Saint 1678, à l'âge de 28 ans, il est ordonné prêtre. U n an après son ordination, après une rencontre avec Adrien Nyel, Jean-Baptiste de La Salle va, petit à petit, va découvrir le manque d'éducation des garçons pauvres et l'absence de formation des maîtres. Homme de trente-deux ans, il entend désormais être tout entier à cette tâche, attaché à la fondation d'une communauté de maîtres d'école. P our rejoindre les maîtres dans leur pauvreté, il abandonne son canonicat et donne sa fortune aux pauvres lors d'une famine en 1683. |