La révolution française
L
e 2 novembre 1789, l’assemblée constituante décide que les biens du clergé sont « mis à la disposition de la nation » pour rembourser la dette de l’état.
En 1791, la maison rue de Contrai est fermée et déclarée propriété de la nation.
L
e 14 juin 1791, toutes les Ecoles chrétiennes de Reims sont mises en vacances.
L
e 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé est adoptée, instaurant l'élection des curés et des évêques, et sanctionnant de mort le clergé
(et ses complices) refusant le schisme.
I
nvités à faire « le serment de fidélité à la nation, à la loi, au roi et à la constitution civile du clergé », les Frères répondent en masse
« qu’ils ne peuvent ni doivent prêter serment ». Devenus des instituteurs publics, ils ne peuvent accepter d' « enseigner le catéchisme
révolutionnaire, reconnaître l’évêque du département de la Marne, ni conduire les enfants à la messe d’un prêtre assermenté » .
L
es Frères réfractaires doivent abandonner leurs écoles et leurs communautés, sans aucune indemnité et se cacher.
C
omme toutes les autres congrégations enseignantes, l'Institut des Frères est supprimé le 18 août 1792 par un décret de l'Assemblée législative
« considérant qu'un État vraiment libre ne doit souffrir aucune corporation, pas même celles qui, vouées à l'enseignement public, ont bien mérité
de la patrie. »
L
a prison des Carmes est installée dans l’ancien monastère des Carmes. Les ecclésiastiques réfractaires sont massacrés dans des conditions
particulièrement violentes, sous la conduite du commissaire Stanislas-Marie Maillard, exécuteur des ordres du Comité de surveillance.
Celui-ci a installé un tribunal dans le couvent. Il juge et condamne un à un tous ceux qui se présentent devant lui « à la force ».
La porte s’ouvre et dès que les religieux qui ont refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé en franchissaient le seuil,
ils tombent sous les piques ou les baïonnettes. Ces massacres durent du 2 au 5 septembre 1792.
L
e secrétaire général de l'Institut, Nicolas Leclerc (Frère Salomon) est massacré dans la prison des Carmes à Paris le 2 septembre 1792.
L
e 23 avril 1793, la convention confirme « la déportation sans délai en Guyane française, des ecclésiastiques, des Frères qui n’ont pas
prêté serment ».
L
e 24 janvier 1793, l’école est louée à un fabriquant de couvertures.
L
e 29 juin 1794, les maisons du 95, 96, 97 rue neuve, toutes trois louées, déclarées Biens nationaux sont mises en vente.
L
e 2 mars 1796, « la maison des Frères », rue neuve, est employée en partie par une caserne, et le surplus en école publique.
L
e 20 juin 1796, l’école est vendue à Mrs Barbier et Baudet-Fassin.
Elle devient et restera la « Filature des Frères » jusqu’en 1880.
A
la fin de la révolution française, rien ne reste de l'école de Jean-Baptiste de La Salle. Tout est à reconstruire.