Les Frères hors rue de Contrai



« L ’instruction est nulle depuis dix ans… Les enfants sont livrés à l’oisiveté la plus dangereuse, au vagabondage le plus alarmant… Si l’on compare ce qu’est l’instruction avec ce qu’elle devrait être, on ne peut s’empêcher de gémir sur le sort qui menace les générations présentes et futures », tels sont les termes adressés au Corps législatif le 5 avril 1801, constatant la faillite de la législation scolaire par la Convention et le Directoire.

L e 15 juillet 1801, Napoléon Bonaparte signe avec le Saint Siège le concordat qui organise les rapports entre l’Eglise catholique et l’état. Le 8 avril 1802, le Corps législatif de la République française adopte et promulgue le Concordat. Le concordat abolit la Loi de 1795 séparant l’église et l’état.

L a loi du 1 mai 1802 sur l’instruction publique accorde la gestion des écoles primaires par les municipalités.
L’article 3 stipule :
« Les instituteurs seront choisis par les Maires et les Conseils municipaux ; leur traitement se composera :
  • du logement fourni par les communes
  • d’une rétribution fournie par les parents et déterminée par les Conseils municipaux »
  • H uit instituteurs sont nommés par la ville de Reims. Ils appartiennent tous à la communauté renaissante des Frères des Ecoles chrétiennes.
    A cette époque, la municipalité se préoccupe de rétablir les anciennes écoles primaires. Les ex-congréganistes sont chargées de tenir les classes réouvertes en plusieurs endroits.
    D ès 1802, Frère Vivien tente de rentrer en possession des locaux où jeune instituteur il s’est dépensé au service des enfants avant la révolution. La démarche du 7 septembre 1803 se solde par un refus motivé, de même que celle renouvelée en 1811. (degré de propreté désirable)
    En 1805, on les installe dans l’ancien couvent des Carmes.
    En 1835, ils doivent se résigner à abandonner leurs élèves et quitter les lieux.
    En 1836, la ville de Reims propose un retour rue du Jard, dans les anciens bâtiments du Couvent de Sainte-Claire.
    Les Frères restent rue du Jard jusqu’en 1880, époque à laquelle tous les établissements sont laïcisés.
    L e 7 octobre 1845, les frères ouvrent et construisent un pensionnat, rue de Venise, dans une ancienne usine désaffectée. Les bâtiments de la Cour d’Honneur sont achevés en 1873.




    L a chapelle est construite en deux ans, commencée en 1874, elle est inaugurée le 16 juillet 1876. Elle est l’œuvre de l’architecte rémois Edouard Lamy. La décoration de la chapelle est l’œuvre des Frères artistes.











    L es Frères restent rue de Venise jusqu’en 1904.